La reprise de l’activité américaine s’est appuyée sur la demande interne privée. Les ménages ont réduit leur endettement mais la consommation a continué de progresser. Les entreprises ont augmenté leurs investissements. Chacun a pu ajuster sa dynamique et ses comportements à un environnement changeant. Cela s’est traduit par un déficit public important, plus fort en moyenne que le déficit constaté en zone Euro.
Quand on regroupe ces deux éléments, on note que cette demande interne privée a progressé au rythme annualisé de 2.6% depuis le deuxième trimestre 2009 et jusqu’au premier trimestre 2013.
Pour illustrer ce point le graphe ci dessous reprend l’évolution de la demande interne privée aux Etats-Unis avec une base 100 au premier semestre 2008 avant la faillite de la banque Lehman Brother et ses conséquences dramatiques.
Sur le graphe et à titre de comparaison j’ai également positionné la demande interne privée observée en zone Euro. On constate qu’à la fin du 4ème trimestre 2012, cette demande est toujours très inférieure au niveau constaté avant la crise. L’écart est de -6.5% par rapport à la base 100 du premier semestre 2008. Aux USA l’écart est positif de +2.9%.
La zone Euro a suivi le même profil que les Etats-Unis dans la phase de reprise. Puis à partir de 2011 les politiques d’austérité ont été mise en oeuvre. Les gouvernements ont pris des engagements fermes pour réduire leur déficit public afin de stabiliser la dette public en % du PIB. Les Etats ont mis en oeuvre toute une série de mesures allant de la réduction de dépenses, un peu, à la hausse de la fiscalité. Au regard du profil de la demande interne, on ne peut pas expliquer que ce soit un succès.