L’orientation des indices issus des enquêtes PMI/Markit pour la zone Euro est la bonne surprise de la journée. L’activité du secteur manufacturier donne ainsi des signaux plus positifs sur l’activité. L’indice est toujours en territoire négatif indiquant une contraction de l’activité mais il s’améliore et ses composantes peuvent laisser anticiper une dynamique plus robuste de reprise dans les prochains mois. Si cette orientation est confirmée alors la dynamique cyclique de la zone Euro aura une allure plus soutenue.
La conjoncture de la zone Euro pourrait enfin donner des signaux d’amélioration.

L’indice de la zone Euro est en nette améliorarion  à 48.3 contre 46.7 en Avril. Il a aussi été révisé à la hausse par rapport à la première estimation du 23 mai.
Cette révision à la hausse s’observe aussi en Allemagne et en France.
La perception d’une activité plus soutenue dans le secteur manufacturier se constate également dans les autres pays de la zone Euro. C’est ce que montre le graphe ci-dessous.

On notera sur ce graphe le changement de profil de l’Espagne dont l’indice remonte à la hauteur de celui de la zone Euro.
Le plus pertinent dans ces publications est le profil des indices des Nouvelles Commandes. Tous sont orientés à la hausse et là aussi l’indicateur espagnol a une allure très haussière.

Ce renouveau des commandes se retrouve dans le ratio Nouvelles Commandes sur Stocks qui a été révisé à la hausse par rapport à la première estimation. En d’autres termes, l’ajustement sur les stocks s’opère et le profil des commandes a tendance à tirer l’activité manufacturière à la hausse.

Finalement le plus important dans l’évolution de ces indicateurs est le rebond des commandes à l’exportation. Cela peut refléter un regain d’échanges au sein de la zone Euro et être alors un catalyseur provoquant une accélération de la production.
L’Espagne à nouveau mais surtout l’Italie ont une allure haussière marquée. Les pays du sud de l’Europe prennent-ils le relais? Ce serait la meilleure nouvelle pour équilibrer la zone Euro.
La dynamique des échanges qui s’observe entre les pays de la zone est certainement la clé de la conjoncture des prochains mois. Par le passé c’est ce phénomène qui déclenchait les reprises d’activité. Cela pourrait être la même chose ici. Aux politiques économiques de ne pas mettre de batons dans les roues d’une situation qui s’améliore. Il sera toujours temps après de durcir le ton mais laissons d’abord se développer la dynamique de l’activité et de l’emploi.

Le cas de la France
La France est un peu à la traine dans ces enquêtes. La dynamique que l’on constate dans d’autres pays ne s’observe que modérément dans l’hexagone. Néanmoins les ajustements s’observent sur les commandes et les stocks. Le ratio s’améliore et donne un signal plus postif pour l’activité manufacturière au cours des prochains mois. C’est ce que suggère le graphe. Evitons alors de créer un choc qui déstabiliserait la trajectoire qui se dessine.