La prévision de l’INSEE pour l’année 2013 peut se résumer à trois éléments.
- Le PIB se contracterait de -0.1% sur l’ensemble de l’année 2013. Ce serait donc la deuxième année consécutive de repli de l’activité.L’acquis en fin 2013 pour 2014 serait de 0.1%. L’avance serait donc inexistante pour entamer 2014. (voir le graphe)
- La demande intérieure continuerait de se contracter. Sa contribution à la croissance serait de -0.2% en 2013 après -0.1% en 2012. Le consommateur et l’entrepreneur au regard de ces prévisions ne trouvent pas de raisons d’inverser les comportements qu’ils ont eu en 2012. Le résultat est dramatique sur l’emploi.
- Le taux de chômage progresserait à 10.7% à la fin de l’année contre 10.4 % au premier trimestre.
En d’autres termes la dynamique de l’économie française ne changerait pas d’ici à la fin de l’année même si l’INSEE constate un mieux dans le secteur manufacturier.
Le point préoccupant est que l’institut ne perçoit pas d’inversion de l’investissement des entreprises alors que c’est le facteur qui peut permettre une inflexion à la hausse du cycle de l’économie française.
Du côté de la consommation elle continuerait de se contracter en moyenne sur 2013 à -0.1% contre -0.4% en 2012. L’amélioration du pouvoir d’achat de 0.2% (après -0.9%) n’est pas suffisant pour gonfler les achats des ménages. Ces derniers au regard de l’évolution du marché du travail préfèreront épargner (épargne de précaution). Le taux d’épargne passerait à 15.9% contre 15.6% en 2012.
Ce cadrage de l’INSEE indique que l’incertitude est encore forte au sein de l’économie française tout au long de l’année 2013. Il y a peu d’initiatives du côté des entreprises puisque l’investissement continue de se replier et que la commerce extérieur n’est pas suffisamment robuste pour créer un décalage brutal susceptible de provoquer une dynamique haussière de l’activité.
La question est de savoir ce qui pourra en 2014 modifier en profondeur les comportements du consommateur et de l’entreprise. L’incertitude qui jalonne 2013 devra se réduire et ainsi permettre aux acteurs de l’économie de se projeter dans le futur.
L’enjeu n’est pas nul au regard des élections attendues en France en 2014.