L’indice PMI/Markit/HSBC pour le secteur manufacturier a reculé une nouvelle fois en juin. Il s’inscrit maintenant clairement au dessous du seuil de 50 indiquant ainsi une contraction de l’activité manufacturière.. Le premier graphique montre cette tendance au repli de l’indice qui revient sur les niveaux observés il y a un an.
Dans le détail le profil très négatif des commandes est le facteur qui pèse lourdement sur les perspectives d’activité (graphique 2). Le ratio Nouvelles Commandes sur Stocks est largement sous l’unité indiquant un excès de stocks au sein du secteur manufacturier chinois. Cela veut dire que les entreprises auront l’opportunité de puiser dans leurs stocks avant d’accroître la production.
On constate aussi que les Nouvelles Commandes à l’exportation reculent encore. Il n’y a pas d’impulsion en provenance de l’extérieur.
L’absence d’impulsion externe et l’excès de stocks sont deux facteurs qui laissent anticiper une progression limitée de l’activité. Cela oblige forcément à s’interroger sur la dynamique du PIB au cours des prochains mois et la possibilité de voir la croissance passer sous le seuil de 7% dans la deuxième partie de l’année.
Un point d’explication relatif à l’accélération de l’indice à la baisse est le durcissement des conditions financières. La liquidité offerte par la Banque Centrale chinoise s’est resserrée et les taux d’intérêt ont progressé rapidement. Cela peut refléter le souhait de réduire les déséquilibres financiers au sein de l’économie chinoise alors que le gouvernement récemment mis en place a un horizon de 10 ans. Dès lors autant essayer de prendre des mesures maintenant pour dégager l’horizon et réussier à l’horizon des 10 ans. Cela pourrait alors se traduire par une croissance modérée dans la durée de l’économie chinoise.
Cela pose alors la question de l’équilibre régional où la Chine a pris un poids considérable.
Si la croissance est durablement plus faible est ce que les pays de la région, très dépendant de la Chine pour leurs échanges extérieurs (voir graphique 3), n’auront pas la tentation d’une stratégie d’autonomie qui pourrait ressembler à celle du Japon au risque de créer une dynamique locale moins lisible et plus hétérogène? Cela devra forcément nous préoccupaer auu cours des prochains mois.