Au 2ème trimestre 2013 et en variation sur un an, le PIB grec est en repli pour le 20ème trimestre consécutif. Au Printemps 2013 son repli était de -4.6% après -5.6% au premier trimestre. Comme le montre le graphe 1 le rythme est moins sévère mais le PIB continue de se replier.
Le PIB nominal se contracte plus rapidement que le PIB réel. Cela correspond à la situation de déflation que connait la Grèce. Le PIB nominal se contracte très vite et en conséquence les ratios Dette publique sur PIB nominal et Déficit Public sur PIB nominal ne peuvent s’améliorer à la hauteur des efforts faits par les grecs.
De janvier à juillet le solde primaire (hors intérêts sur la dette publique) grec est excédentaire de 2.6 Mds d’euros alors que l’objectif fixé était un déficit de 3.1 Mds. Le solde global est déficitaire à -1.9Mds au lieu de l’objectif de -7.5 Mds. Ce déficit représente 1% du PIB contre 6.8% l’an dernier. Dans une économie en déflation (PIB nominal qui recule plus vite que le PIB en volume) cela représente un effort considérable
La discussion d’une aide européenne supplémentaire à la Grèce à un sens car ce jeu ne peut pas finir. En plus comme le montrent O’Rourke et Taylor (ici page 175) la baisse du salaire nominal de référence n’arrange rien puisque cela accentue la dynamique de déflation et ne crée à aucun moment de pressions à la hausse sur les prix. Il faut créer une rupture pour sortir de cette dynamique infernale et seule la zone Euro et le FMI (après son mea culpa sur la Grèce (rappeler vous en juin dernier voir ici)) sont capables de le faire soit par une aide directe soit en changeant les règles avec une restructuration de la dette.
Le graphique 2 montre l’évolution du PIB en niveau. Le repli par rapport à 2008 est de 22.1% et le niveau du PIB revient à celui de 2001.
Le graphique 3 montre l’évolution du PIB par tête en niveau. Le repli est de 24% par rapport à 2007. C’est une moyenne ce qui veut dire qu’il y a des écarts considérables. Le niveau du PIB par tête est revenu certainement au niveau de 1999. Cela correspond à la date de démarrage de la zone Euro mais pas de l’arrivée de la Grèce (2001).
La situation est très critique car les efforts mis en oeuvre ne portent pas vraiment leurs fruits car l’activité continue de se contracter à un rythme fou. La Zone Euro a forcément une responsabilité dans la rupture à mettre en place pour stabiliser la situation de la Grèce. La question grecque au sein de la zone Euro reste une source d’incertitude, aux autorités européennes de faire que cela ne devienne pas, à nouveau, une source d’inquiétude.
Graphe 1 – PIB en variation annuelle