Dans les enquêtes PMI du mois d’Août les signaux observés en Asie sont meilleurs (voir le graphe 1) . Les deux enquêtes chinoises, l’une officielle, lautre privée, suggèrent une légère amélioration des perspectives dans le secteur manufacturier. L’indice officiel des grandes entreprises publiques est légèrement haussier avec un niveau d’indice à 51 (50.3 en juillet) et l’indice privé (Markit/HSBC) est stable à 50.1 (47.7 en juillet). Ces données limitent le risque de voir l’activité ralentir davantage à court terme. Le scénario d’un vif ralentissement chinois est parfois évoqué. Les données suggèrent que ce risque est plus limité actuellement.
Les chiffres du Japon se reprennent après un repli en juillet. A Taiwan l’indice à 50 indique la stabilité de l’activité en août par rapport à juillet. En revanche la situation de la Corée du sud reste fragile. L’indice ne rebondit pas alors que généralementil a une certaine cohérence avec l’indice de Taiwan. Ce peut n’être qu’un retard.
En revanche la situation indienne s’effondre. Ce mouvement de repli de l’activité manufacturière avait déjà été noté lors de la publication vendredi dernier du chiffre du PIB du 2ème trimestre. La contribution du secteur manufacturier avait été négative sur ce trimestre. L’été prolonge et accentue ce phénomène. La crise de l’économie indienne ne donne pas encore de signaux de rédemption.
La bonne nouvelle est la stabilisation de l’économie chinoise car cela sera un soutien à l’ensemble de la zone. Inquiétude pour l’Inde.
Graphe 1 – Indices Synthétiques du mois d’Août
Le niveau des indices reste très réduit même pour les pays qui rebondissent (modérément) – Les indices au mieux restent au voisinage du seuil de 50.
Graphe 2 – Indices des Nouvelles Commandes
Les flux de nouvelles commandes sont mieux orientés en Chine et au Japon. La situation est fragile en Corée et surtout en Inde.
Graphe 3 – Indices des Nouvelles Commandes à l’Exportation
L’amélioration des perspectives en Chine ou au Japon ne reflète en rien une accélération des échanges tant au sein de la zone Asie que vers le reste du monde. La source de l’amalioration est partout purement interne et reflète notamment en Chine des incitations plus fortes à l’investissement.
Au regard du mode de croissance observé depuis une vingtaine d’année ce schéma n’est pas très robuste en l’état. Par le passé la dynamique de l’actvité et la robustesse du cycle étaient liées à de forts courants d’échanges entre les pays de la régions. Ce n’est clairement pas le cas et au delà de la simple stabilisation des indicateurs il y a là un risque de fragilité de la situation tant que les échanges restent aussi réduits.