Larry Summers vient de décliner la possibilité d’être nommé à la présidence de la Federal Reserve en remplacement de Ben Bernanke dont le mandat s’arrêtera le 31 janvier prochain. (Sa lettre est disponible en format pdf ici Lettre de Summers)
Cette situation relance le débat sur le successeur de Ben Bernanke. Janet Yellen pourrait redevenir favorite mais si elle a les faveurs des économistes (voir ici la pétition) elle ne semble pas emporter l’enthousiasme de la Maison Blanche.
Les noms qui circulent sont ceux de Christina Romer qui était associée à Larry Summers au début du premier mandat de Barack Obama. Elle était chef économiste du Council of Economic Advisers. On parle aussi de Donad Kohn, de Roger Ferguson anciens de la Fed mais aussi de Stan Fisher un économiste du MIT qui vient d’achever son mandat de président de la Banque d’Israël.
L’interrogation sur l’évolution des taux d’intérêt n’est pas encore totalement levée par la sortie prématurée de Summers. L’interrogation qu’il y avait depuis quelques semaines portait sur l’alternative suivante: Janet Yellen en suivant les orientations prises par Bernanke ne remonterait les taux d’intérêt qu’en 2015; Larry Summers lui était perçu comme peu contraints par les engagements de la Fed . L’avantage que semblait avoir Summers à la Maison Blanche créait de l’incertitude sur l’orientation possible de la politique monétaire. Une hausse plus rapide des taux d’intérêt que ce qui avait été imaginé par Bernanke pouvait nourrir une prime de risque.
Même si Janet Yellen semble être la favorite, il lui faudra convaincre Barack Obama et cela ne semble pas encore gagner. La prime pourrait cependant diminuer quand même car les favoris désormais sont a priori assez proches de Bernanke. Ceci étant ne soyons pas surpris si lundi il y a du tangage sur la courbe des taux d’intérêt US car l’horizon a changé et ne doutons pas que de nouvelles informations vont arriver rapidement notamment sur Janet Yellen.
Un changement majeur avec le retrait de Larry Summers est que la validation du choix de la Maison Blanche par le Congrès sera plus facile et moins incertain. On avait vu durant le week-end que plusieurs démocrates importants avaient déjà pris position pour faire échec à Larry Summers si celui ci était nommé. C’est d’ailleurs une des raisons évoquées par Summers dans sa lettre. Les candidats potentiels n’ont pas le passé politique du professeur d’Harvard et cela devrait mieux se passer en engendrant moins d’incertitude.
Ce post en format pdf : Summers-PW-16-09-13