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Anticipations Hebdo du 4 Novembre 2013
Les attentes de la semaine du 4 au 10 Novembre
- L’élément clé cette semaine sera la réunion, jeudi, de la BCE. En effet après le très net ralentissement de l’inflation au mois d’octobre l’écart avec la cible de 2% est très important et non lié à la chute du prix des matières premières (comme en 2009). La BCE doit être réactive car une inflation trop basse et un risque de déflation ne sont favorables à personne
- L’autre temps fort sera la publication du PIB américain du 3ème trimestre (jeudi) et de l’emploi d’octobre (vendredi). Cela permettra une meilleure lecture de l’activité américaine et de mieux percevoir ainsi la façon dont la Fed pourrait appréhender sa politique monétaire. La seule lecture de l’ISM, si bon soit-il, est nettement insuffisant.
- Début du congrès du parti communiste chinois
- Indicateurs PMI et ISM sur le secteur manufacturier (Z€) et sur les services (mardi et mercredi)
Les points majeurs à retenir en Europe du 28 Octobre au 2 Novembre
- Le facteur majeur est le ralentissement de l’inflation en zone Euro. Elle s’est inscrite à 0.7% en octobre ce qui est trop bas par rapport à la cible de 2% de la BCE. Le taux de chômage a été révisé à la hausse et s’est inscrit en septembre à 12.2%. Le repli du nombre de chômeurs que l’on constatait lors de la publication précédente n’est plus d’actualité. (pages 5 et 6)
- En Allemagne et en Espagne le taux d’inflation s’est replié vivement en octobre. Outre-Rhin le taux d’inflation est de 1.2% et de 1.3% pour l’indice harmonisé. En Espagne l’indice calculé par l’institut espagnol est à -0.1% et l’indice harmonisé est à 0.1%.
- En Allemagne le marché du travail est robuste mais sans accélération suggérant un changement de comportement (Page 6)
- Au Royaume Uni l’indice PMI du secteur manufacturier est stable (56 contre 56.3 en septembre). Pas d’inquiétude car les commandes sont en hausse.
Les points majeurs à retenir aux USA du 28 Octobre au 2 Novembre
- L’indice ISM a de nouveau progressé en octobre. Il est à un niveau compatible avec une croissance soutenue de l’économie américaine. Néanmoins l’indice PMI/Markit sur cette même économie est moins enthousiasmant puisque l’indice bien qu’au-dessus du seuil de 50 est en repli depuis 2 mois. (page 4
- La hausse de l’indice ISM a nourri l’anticipation d’un possible changement de stratégie de la Fed. Soyons plus mesuré sur cette question car, à l’exception de cet indicateur, la conjoncture américaine reste modérée et ne présente pas une accélération qui nécessiterait un changement rapide de la stratégie de la Fed
- D’ailleurs la Fed sans son communiqué, à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire, est restée très prudente. Elle maintient ses achats au rythme de 85 Milliards par mois. Elle ne donne pas le sentiment de devoir agir urgemment.
Les points majeurs en Asie et Latam du 28 Octobre au 2 Novembre
- Les indices PMI en Asie sur le secteur manufacturier sont sur une tendance plutôt haussière depuis la fin de l’été. Cela a été constaté en Chine mais aussi et surtout au Japon et à Taiwan. La Corée qui avait été fragilisée se redresse. Seule l’Inde est encore en retrait. (page 4)
- La dynamique des commandes est positive dans cette région du monde avec des ratios Nouvelles Commandes sur Stocks en hausse. Seule l’Inde est en retrait avec un ratio qui se dégrade nettement en dessous de 1
- L’autre aspect à souligner est la bonne orientation des commandes à l’exportation. Cela va nourrir la croissance localement. C’est plutôt favorable car cela engendre de la persistance sur l’activité
- Au Brésil l’indice PMI du secteur manufacturier est revenu au-dessus du seuil de 50. Au regard de la cohérence avec la production industrielle cela donne un signal positif pour l’activité au Brésil.
Le graphe à retenir cette semaine: Le taux d’inflation de la Zone Euro qui passe largement au dessous de 1% à 0.7%. Cela traduit l’absence de tensions internes et n’est pas un phénomène temporaire qui se corrigera spontanément. En 2009/2010 la correction avait été automatique car le reflux de l’inflation venait de la baisse rapide du prix des matières premières. Ce n’est pas le cas aujourd’hui