Le graphe illustrant le post relatif à la question posée par Standard and Poor’s (voir ici) permet de manière simple de comprendre la problématique fiscale qui se pose aujourd’hui à l’économie française et pourquoi elle se pose.
Lors des deux récessions de 1975 et de 1993 le déficit public s’était creusé (de l’ordre de 6% du PIB en 1993) mais le retour de la croissance avait permis d’en réduire l’ampleur rapidement. On voit bien sur le graphe la vitesse à laquelle la croissance redémarre élargissant ainsi très rapidement l’assiette fiscale. Il y avait eu néanmoins des ajustements forts via les gouvernements Barre et Juppé mais la question budgétaire n’était pas aussi récurrente qu’aujourd’hui. Actuellement l’assiette de l’impôt augmente lentement et ne peut retrouver une tendance aussi rapide que par le passé. La multiplication des taxes ne change dès lors pas grand chose à l’affaire.
Tant que la croissance restera faible le risque est de ne plus pouvoir financer le modèle social faute de ressources suffisantes. L’enjeu aujourd’hui est là. La France toute seule ne sera pas suffisamment robuste d’où la nécessité de repenser l’équilibre européen (voir ici)