Ce qui est frappant dans les chiffres du mois de novembre sont les sorties très importantes.
Elles ne reflètent pas franchement des radiations, même si celles-ci restent très élevées, mais plutôt des sorties pour reprise d’emplois. Comme dans le même temps, le chômage des jeunes a reculé il faut voir ici l’effet des signatures de contrats aidés (contrats d’avenir notamment). Les sorties rapides des jeunes reflètent la mise en place des politiques d’emplois aidés.
Au regard du comportement des entreprises via les fins de CDD, de fin d’intérim ou de licenciements économiques qui évoluent peu d’un mois sur l’autre, cette hausse des reprises d’emplois traduit effectivement un mécanisme qui ne passe pas par les entreprises.
Cette politique onéreuse a un sens si effectivement il est attendu une reprise de l’emploi l’an prochain. Si la croissance du PIB tend vers 1%, les emplois créés seront peu nombreux et ne prendront pas le relais des emplois d’avenir et autres emplois aidés.
En d’autres termes
1 – Les entrées à Pôle Emploi sont stable en moyenne sur 3 mois. Il n’y a pas de rupture mais les données mensuelles deviennent très volatiles. C’est toute la partie non expliquée qui fluctue fortement. La partie liée au comportement des entreprises est assez stable, mais plus volatile aussi, après une amélioration au printemps
2 – Les sorties se sont nettement accélérées en novembre. La hausse des reprises d’emplois est spectaculaire.
3 – Les demandeurs d’emplois catégories A, B et C est en baisse de 0.9% alors que celui les demandeurs de 25 à 49 ans est en baisse de 0.2% et celui des plus de 50 ans en hausse de 0.7%.
On a avec ces trois points l’explication évoquée plus haut sur l’amélioration constatée des chiffres sur l’ensemble des catégories A, B et C.
La poursuite de cette amélioration dépendra d’abord des moyens engagés par le gouvernement pour sortir les jeunes de Pôle Emploi. La dynamique de l’emploi du secteur concurrentiel doit prendre le relais pour que l’amélioration soit pérenne. Ce n’est pas garanti. A court terme les enquêtes Markit d’Octobre et de Novembre donnent de mauvais signaux sur l’emploi.
Il faudra que la croissance se muscle au-delà de 1% pour imaginer une amélioration dans la durée. Ce n’est pas gagné car l’économie française n’apparait pas comme étant la plus dynamique de la zone Euro. Il faudrait soit une sensibilité plus forte encore à l’amélioration conjoncturelle de nos partenaires européens, soit une amélioration significative des perspectives internes à l’économie française pour imaginer une croissance au-delà de 1%. Cela ne fait pas encore parti du scénario.
Le gouvernement devra continuer à développer ses politiques d’accompagnement pour éviter une dégradation trop rapide du marché du travail.