La BCE est dans une situation compliquée. Ses taux d’intervention sont proches de 0.
Le taux de refinancement est à 0.25% et l’abaisser à 0.1% ne changerait probablement pas grand chose. Il est peu probable que ce soit la manière de faire baisser l’euro. L’expérience du début du mois de novembre lorsque le taux de refi avait été abaissé de 0.5% à 0.25% en témoigne. La parité euro/dollar avait peu évolué.
Le taux des facilités de dépôts est à 0%. Le réduire le ferait passer en territoire négatif. Est ce qu’un tel mouvement qui pourrait déstabiliser les banques, à la veille de la Revue des Actifs Bancaires (AQR) par la BCE, serait raisonnable ? Probablement non
La BCE se trouve donc contrainte par la non négativité des taux d’intérêt. Cela avait été le cas des autres grandes banques centrales. Cependant celles ci avaient pu acheter de la dette publique pour apporter des liquidités au secteur bancaire et à l’ensemble de l’économie.
La question désormais est de savoir quel type d’actifs la BCE est susceptible d’acheter? Pas de la dette publique, cela lui est interdit, les opérations de LTRO sont désormais compliquées en raison de la mise en œuvre, en 2014, de l’Union Bancaire, et les opérations OMT sont désormais fragilisées après la décision de la cour constitutionnelle de Karlsruhe.
Pourtant la zone Euro est menacée par la déflation. Le mode d’ajustement de la zone Euro se fait en pesant sur les coûts et donc sur les prix tout en s’inscrivant dans le cycle économique global qui est désormais haussier. Le risque de déflation n’est cependant pas nul mais on cherche les instruments dont pourrait disposer la BCE pour la combattre?
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