La hausse du taux de TVA au Japon a été un évènement fort de la première partie de l’année en matière de politique économique. Le succès des Abenomics est en partie conditionné par l’impact fort ou moins fort de cette hausse des taxes indirectes sur le comportement des consommateurs japonais.
Il y a un mois j’avais fait une première évaluation avec les ventes de grands magasins en avril (voir ici). Ce post est une mise à jour avec les chiffres de mai qui viennent d’être publiés.
Rappel: en avril les ventes avaient chuté de façon brutale après la hausse de la TVA. En anticipation, le chiffre de mars avait été très fort à la hausse afin de ne pas subir la hausse de la TVA.
Ce schéma était parfaitement calé sur celui observé en 1997 lors de la précédente hausse de cette taxe. Dès lors, est ce que le profil est resté le même qu’en 1997 ou s’en est il écarté? J’ai repris les deux graphes publiés il y a presque un mois.
Le premier graphe est la variation annuelle des ventes de grands magasins. La partie de la ligne qui est en rouge correspond soit à l’épisode de 1997 soit à l’épisode actuel.
On constate que les profils des deux périodes sont identiques. En avril le repli était de -12.5% en avril 2014 contre -12.3% en avril 1997 et pour le mois de mai, le chiffre est de -4.7% cette année contre -3.3% en mai 1997. L’impact est marginalement un peu plus fort cette année.
Le deuxième graphe portait sur le détail géographique des ventes entre les 6 plus grandes villes et le reste du Japon. Le profil est là aussi identique.
La demande en 1997 avait été pénalisée dans la durée par la hausse de la TVA. Cela avait finalement pesé très lourdement sur l’activité et le Japon était entré en récession. Le rebond de la production industrielle qui avait été constaté durant l’été 1997 n’avait été que de courte durée en raison d’une demande insuffisante.
Le scénario sera-t-il le même? Je n’aurais pas envie de parier le contraire.