Dans mon post d’hier (ici) je n’avais pas la possibilité d’ajouter des graphes afin de bien visualiser les dynamiques à l’œuvre sur la consommation. (Puisque rappelons le: le très net ralentissement du PIB du 1er trimestre vient de la révision à la baisse de la consommation des ménages (voir ma note sur ce point ici))
Le premier graphe montre l’évolution trimestrielle de la consommation des ménages. Pour le deuxième trimestre il s’agit de l’acquis à fin mai.
On constate effectivement un changement de régime depuis le début de l’année après une accélération marquée en T4 2013.
L’évolution mensuelle pose aussi des questions puisque les dépenses en avril et en mai ont reculé.
Depuis 6 mois la consommation des ménages a été très volatile. Le chiffre négatif de janvier s’explique bien par l’aléa climatique mais pas forcément celui de décembre. Le rebond de mars peut s’interpréter comme une compensation après la frustration du début d’année. Mais qu’est ce qui explique les chiffres dégradés d’avril et mai? C’est cette situation qu’il convient de comprendre puisque les indices de confiance des ménages ne sont pas alarmants. Dans l’enquête du Conference Board de juin, les ménages s’attendent à une amélioration de leurs revenus et d’une manière générale ne montrent pas une inquiétude en rupture avec les mois précédent.
Si la dynamique de la consommation restait aussi fragile cela poserait un problème sur la croissance de l’économie américaine (la consommation fait environ 70% du PIB) et pénaliserait la dynamique de l’économie mondiale.
Avant de conclure sur cette possibilité, je prendra le temps, ce week-end de regarder le détail des postes de dépenses pour mieux comprendre les facteurs pénalisants.