La progression de l’emploi a été spectaculaire en novembre à +321 000. Depuis janvier 2012 (360 000) une telle hausse n’avait pas été observée.
Quand on regarde le profil de l’emploi au cours des 4 dernières années, on perçoit un changement radical depuis le mois d’avril 2014. Les créations d’emplois sont beaucoup plus rapides cette année que lors des 3 dernières années. L’économie apparait plus robuste. Cela se lit d’ailleurs dans la perception que peuvent avoir les ménages du marché du travail.
C’est vrai dans le secteur privé et dans l’ensemble de l’emploi.

Cependant, la dynamique de l’emploi n’est pas encore très forte lorsqu’on la compare avec les cycles précédents. C’est ce que montre le graphe ci-dessous. On observe que le profil de l’emploi est beaucoup plus lent que dans tous les cycles observés depuis 1960.C’est aussi pour cela que les tensions sont réduites sur le marché du travail américain.
Sur la période démarrant en janvier 2008 (pic de l’emploi du cycle précédent), l’emploi a augmenté de 1.2% soit 1 680 000 emplois. Sur la même période, la population active a progressé de 2 334 000. Là aussi les tensions apparaissent comme réduites


De nombreux secteurs n’ont pas encore créé d’emplois en net depuis la reprise même s’ils sont proches de l’équilibre. C’est le cas de la distribution, des grossistes, de la finance et l’immobilier ou encore des systèmes d’information. Les emplois publics ont sur la période nettement diminués.
Et puis dans la construction et dans le secteur manufacturier les destructions d’emplois sont encore très largement plus importantes.
En d’autres termes, les créations d’emplois sont réduites par rapport aux cycles antérieurs et au sein de cycle actuel la répartition de l’emploi est très hétérogène.
Est il dès lors surprenant qu’il n’y ait pas de tensions sur les salaires? Probablement pas.
Le taux de salaire de référence augmente au rythme de 2.1% soit un chiffre dans la tendance observée ces derniers mois. Il n’y a pas de rupture.
