La croissance du PIB chinois est ressortie à 7% sur un an au premier trimestre mais sur le seul premier trimestre la progression n’est que de 5.3% en taux annualisé. C’est la plus mauvaise performance depuis que les chiffres trimestriels sont publiés (T4 2010). A la fin de l’année 2014, les chiffres étaient de 7.3% et de 6.1% respectivement.
La raison principale de ce ralentissement traduit les contraintes résultant du formidable processus de croissance de ces dernières années. Un endettement fort des régions et des entreprises publiques, des surcapacités, une bulle immobilière spectaculaire et un système bancaire pas franchement contrôlé (shadow banking). La demande interne est pénalisée car ces facteurs nécessitent des ajustements importants et longs.
Comme dans le même temps, le reste du monde ne croit pas à un rythme élevé, les exportations progressent lentement et ne sont pas non plus une source d’amélioration rapide de l’activité.
La Chine a besoin de mettre de l’ordre dans ses affaires, de réduire les déséquilibres accumulés et d’avoir une politique économique plus active car un risque majeur aujourd’hui en Chine est la plongée en déflation.
La politique monétaire doit être plus accommodante car les entreprises font face à des taux d’intérêt réels très élevés compte tenu du taux d’inflation sur les prix de production (-4.6%). Les deux mesures de baisse des taux prises depuis novembre dernier ne sont pas suffisantes.
La stabilisation de l’économie chinoise sera longue à se dessiner, pénalisant ainsi les pays émergents qui, pour nombre d’entre eux avait privilégiés leurs échanges avec l’Empire du Milieu. Cependant, le prix des matières premières devrait rester modéré en l’absence d’une demande plus robuste.
L’investissement continue de reculer rapidement
Des ventes de détail qui s’essoufflent
Une dynamique des exportations plus réduite
Une inflation trop faible