Depuis le point haut de janvier, la production industrielle américain se replie.
La composante liée à l’énergie s’infléchit et cela est cohérent avec les histoires racontées autour de la baisse du prix du pétrole et la réduction des incitations à développer le secteur. La partie non énergétique, elle, se replie également même si c’est dans des proportions plus réduites. La hausse du billet vert a certainement eu un effet négatif sur l’activité de cette partie de l’industrie américaine. On observe aussi que le changement du premier trimestre ne résulte pas uniquement du climat plus froid.
Le graphe intéressant est celui qui montre l’évolution parallèle entre les capacités de production disponibles et le taux de chômage.
Jusqu’à la fin des années 80, les capacités disponibles (100 – Taux d’utilisation des capacités de production) et le taux de chômage se retournaient au même moment. Chacun représente une tension sur l’économie américaine, il n’est pas illogique que les deux indicateurs aient des inflexions simultanées
Cependant, depuis le début des années 90, les capacités disponibles touchent un point haut ou un point bas avec plusieurs mois d’avance sur le taux de chômage.
Depuis Janvier les capacités disponibles augmentent rapidement, cela est très visible sur le graphe, alors que le taux de chômage reste sur une tendance baissière. Au regard des évolutions passées, on ne peut pas exclure que le point haut du cycle économique américain ait été touché. Cela oblige à penser différemment la politique monétaire.
Annexe