Le PIB japonais s’est contracté de -1.6% (rythme annualisé) au 2ème trimestre après une progression de 4.5% au cours des 3 premiers mois de l’année. Sur un an, l’activité a progressé de 0.7% et l’acquis pour 2015 à la fin du 2ème trimestre est de 0.4% (croissance moyenne en 2015 si le niveau du PIB restait à celui du 2ème trimestre lors des 3ème et 4eme trimestres de cette année (voir ici pour de plus amples explications).
Le profil de l’activité est retracée dans le graphique ci-dessous présentant le PIB japonais en niveau auquel j’ai ajouté la tendance 2000 – 2008 en rouge.
Le point à noter est que le PIB est au même niveau qu’au dernier trimestre de 2013. L’économie japonaise stagne depuis plus d’un an malgré la politique monétaire très accommodante. Cependant, la politique budgétaire brutalement restrictive, avec la hausse de la TVA de 3 points au 1er avril 2014, a créé un choc persistant inversant durablement la tendance haussière de l’économie nippone.
L’impact de cette mesure fiscale est très facilement lisible dans le profil des dépenses de consommation. Depuis le pic du 1er trimestre 2014 avant la hausse de TVA du 1er avril, la consommation s’est effondrée. Pourtant depuis 2009 les dépenses des ménages avaient été un support fort à l’expansion de l’activité.
On note aussi que par rapport à la hausse de TVA de 1997, celle mise en œuvre l’an dernier a un impact plus marqué et probablement plus durable.
Dans un environnement global où le commerce mondial évolue peu (voir ici), tant que le Japon ne soutiendra pas davantage sa consommation et donc son marché interne, il est peu probable que le pays du soleil levant sorte d’une tendance de croissance réduite et limitée.
Annexe
Les autres composantes de la demande ne compensent pas le repli de la consommation. Dès lors, le PIB n’arrive pas à retrouver une tendance haussière