Les graphiques boursiers britanniques font ressortir un point préoccupant. Les grandes entreprises internationales (FT100) ne souffriront pas de la crise liée au Brexit. En revanche les entreprises domestiques (FT250) vont être durablement pénalisés par la récession qui menace.
La divergence qui est apparue lors du référendum entre les grandes villes, et notamment Londres, qui ont voté le maintien du RU dans l’UE et le reste de l’Angleterre, plutôt favorable à la sortie, ne va pas se réduire. Les villes ouvertes sur le reste du monde vont profiter de la dynamique globale accentuée par la dépréciation du sterling favorable à la compétitivité britannique. Le reste de l’Angleterre risque de n’avoir qu’une inflation supplémentaire, résultant de la dépréciation de la monnaie, dans un contexte de hausse réduite des salaires et d’un marché du travail qui deviendra plus incertain.
Le référendum et la sortie du RU de l’UE provoqueront longtemps des divergences au sein de la société britannique. Elle s’ajoutera à celle déjà constatée entre jeunes et vieux . Les premiers voulaient rester dans l’UE, les seconds voulaient majoritairement en sortir.
La tâche du prochain premier ministre va être difficile, d’abord pour trouver une majorité au parlement puis pour définir une politique économique cohérente capable de réduire ses divergences.