La logique relative à l’ajustement brutal sur le marché immobilier britannique est assez simple: la baisse de la livre a entraîné une baisse du rendement pour les investisseurs non résidents. Dans le même temps l’anticipation d’un environnement économique dégradé incite à s’alléger sur les actifs britanniques en portefeuille.
Le problème est que le marché immobilier est par nature peu liquide. Quand un afflux massif de rachats arrive cette caractéristique fait qu’il n’est généralement pas facile et qu’il est long de trouver des acheteurs pour faire la contrepartie. Si les anticipations globales sont orientées à la baisse les acheteurs sont encore moins nombreux à vouloir acquérir des actifs qui sont chers, comme c’est le cas de l’immobilier. Personne n’a intérêt à se précipiter. Dès lors les sociétés immobilières se retrouvent coincées car elles ne disposent pas des moyens financiers pour payer les vendeurs de parts d’actifs immobiliers. Elles ne trouvent pas non plus de contreparties pour mettre en place une transaction Le système se bloque car il n’y a pas d’équilibre possible . C’est ce à quoi nous avons assisté.
Faut il laisser le système s’ajuster alors que la livre va continuer de baisser minant encore davantage le rendement des fonds? Cela peut alors être assez brutal. Ou faut il une intervention pour amortir le repli de l’ensemble du marché immobilier et éviter une panique? C’est la banque centrale qui peut intervenir car le gouvernement gère désormais les affaires courantes. La banque d’Angleterre est devenue plus active pour enrayer les chocs liés au Brexit. Elle va devoir continuer.