J’indiquais au point#2 de mon document d’hier (voir ici) que le financement du déficit du compte courant britannique allait être un souci majeur. En effet, ce financement s’opère via des flux financiers entrants soit sur les marchés financiers soit sur des actifs réels (entreprise et immobilier).
L’épisode relaté ce matin dans la presse concernant la suspension de valorisation de certains fonds immobiliers (voir ici) est à mon sens une première indication des difficultés à venir.
A la réduction probable des flux entrants en raison des incertitudes fortes et durables pesant sur l’économie britannique s’ajoute l’inquiétude des détenteurs d’actifs au Royaume Uni. Ils ont vu la livre baisser de façon spectaculaire et ils constatent aussi l’incertitude entourant l’économie britannique.
Cela pourrait se traduire par des flux sortants accentuant le risque de dépréciation de la monnaie et la mise en place d’une dynamique de panique. Le rôle de la Banque d’Angleterre et de l’ensemble des banques centrales va être à nouveau au cœur de la régulation et de la gestion de la situation créée par le référendum sur le Brexit.