Accélération à la hausse de l’indice IFO en octobre, il est au plus haut depuis avril 2014.
On voit aussi sur le graphe que ce sont les anticipations qui contribuent le plus à cette progression. L’indice de situation courante est relativement stable à un haut niveau.
Pour comprendre ce mouvement sur les anticipations, il faut regarder la décomposition sectorielle des indices. On observe que le marché intérieur n’est pas l’élément porteur. La distribution et les grossistes ne tirent pas les indices vers le haut. En revanche la hausse de la construction ne se dément pas et l’indice manufacturier a une allure plus robuste.
La décomposition de ces indices entre situation courante et anticipations montre que dans la construction la situation actuelle est robuste et les anticipations sont en forte progression. Dans le secteur manufacturier seules les anticipations s’accentuent à la hausse.
La hausse de la construction est au cœur de la dynamique allemande. Le mouvement haussier est très puissant. C’est une différence majeure avec la France où la construction n’est pas du tout au centre de la dynamique conjoncturelle.
Aujourd’hui l’accélération récente de l’indice allemand traduit probablement l’impact des réfugiés obligeant à construire davantage et cela se perçoit dans le profil de l’activité. Ce n’est pas le cas du tout en France.