Le nombre d’inscrits en catégorie 1 a reculé de 1.9% en septembre (-66 300) après +50 200 en août. En tendance (moyenne mobile sur 3 mois), le profil est plutôt baissier.
Il me parait plus pertinent de regarder la somme des catégories A (recherche d’emploi mais pas d’activité), B (recherche et activité réduite (-78h)) et C (recherche et activité réduite (+78h)). En effet, la dégradation de longue date du marché du travail suggère des passages entre les 3 catégories et les regarder ensemble donne une meilleure image de ce qu’il en est.
La somme de ces catégories A, B et C a une tendance plutôt haussière (en moyenne sur 3 mois le point de septembre est le plus haut historique) même si le chiffre du seul mois de septembre est en repli par rapport à août.
L’inflexion à la baisse que l’on souhaitait y voir il y a quelques mois représentait l’inversion de la dynamique sur le marché du travail. Ce n’est plus vrai. Les chiffres sont aujourd’hui à nouveau en progression.
Cela traduit avant tout une dynamique macroéconomique réduite. L’indice du climat des affaires de l’INSEE de ce matin (voir ici) montre que celui-ci est stable depuis un an traduisant une légère progression de l’activité globale. Ce n’est pas suffisant pour infléchir le marché du travail. Comme on ne peut pas s’attendre à une impulsion forte sur l’activité au cours des prochains mois, il est probable que la dégradation du marché du travail vu à travers les chiffres de pôle emploi a de forte chance de se poursuivre. Le pari du changement de tendance sera raté.