La situation britannique devient plus complexe. L’inflation s’est accélérée à 2.7% en avril et l’inflation sous-jacente à 2.5%. Ce sont des chiffres qui n’avaient pas été constatés depuis l’automne 2013 pour le taux d’inflation. Ces effets reflètent principalement l’impact de la dépréciation du sterling. Il y a un an l’inflation britannique n’était qu’à 0.3% et le taux d’inflation sous-jacent qu’à 1.2%. C’est le passage de 1.2% à 2.5% qui est le plus problématique alors que l’économie anglaise n’accélère pas.
Le souci est que les salaires ne vont pas suivre cette accélération des prix. L’écart est déjà significatif.
La question majeur est celle de la persistance du choc lié au Brexit sur l’économie britannique. S’il est persistant sur l’activité et l’emploi (rappelons que l’élément clé de la négociation sera le statut des non britanniques et notamment des européens non britanniques qui ont fait le marché du travail durant la phase de reprise).
On peut craindre que le changement des règles sur les échanges entre le Royaume Uni et le reste du monde et notamment les pays de l’UE modifie à la baisse et dans la durée le profil de l’économie britannique. Cela pénalisera la dynamique du marché du travail pesant alors sur le profil des salaires nominaux avec un risque fort et persistant sur le pouvoir d’achat.
Il n’y a que Theresa May et la Banque d’Angleterre qui pensent que ces phénomènes ne seront que temporaires et que l’économie s’en sortira mieux après le Brexit.