Les interrogations sur le Brexit demeurent – Certains espèrent même, comme la Banque D’Angleterre, que cela se passera vite et bien.
Cependant, cet article du FT devrait vous convaincre que le processus sera long, risqué et douloureux pour le Royaume Uni.
A partir du moment où le Royaume Uni sortira de l’UE et que le Brexit sera prononcé, il lui faudra renégocier 759 traités de toute sorte avec 168 pays. Cela aura lieu à partir de 2019.
Cela concerne des accords commerciaux, des accords agricoles, de pêche mais aussi l’autorisation de poser les avions britanniques sur le sol américain et toutes autres sortes d’engagements.
Il faut du monde pour traiter ces affaires, il faut du temps pour négocier de nouveaux accords. On ne peut pas faire l’hypothèse de Theresa May qui est d’espérer reconduire à l’identique les accords qui existent aujourd’hui. On ne peut pas non plus comme certains conservateurs l’imaginent revenir aux traités d’avant l’adhésion à l’UE (1973) ce serait grotesque. Certains pays ont déjà indiqué qu’ils ne joueraient pas nécessairement la coopération avec le Royaume Uni y compris des pays du Commonwealth.
L’idée selon laquelle il sera plus simple de faire du commerce sans Bruxelles est absurde et traduit une compréhension limitée du fonctionnement du commerce extérieur (on commerce principalement avec ses voisins)
La partie la plus simple du Brexit sera peut être celle qui débute actuellement avec l’Union Européenne car les ressources peuvent être concentrer sur les discussions avec Bruxelles.
Mais pouvez vous imaginer une matrice avec 759 lignes et 168 colonnes qu’il faudrait traiter en même temps pour limiter l’impact du Brexit. C’est une gageure et les Britanniques vont en ressentir l’impact durablement. Ils n’ont pas les moyens de traiter simultanément toutes ces questions sachant qu’un traité commercial se règle dans un délai de 5 à 10 ans.
On doit imaginer que cette sortie de l’UE sera un choc négatif durable pour le Royaume Uni qui pénalisera durablement la croissance potentielle.
Le Brexit sera longtemps un gros caillou dans la chaussure des britanniques.
Lire cet excellent article du FT ici