L’INSEE publie désormais des chiffres plus complets sur l’emploi salarié en France. En partenariat avec l’Acoss et la Dares, l’INSEE propose désormais un champs plus large de l’emploi salarié, il distingue 5 secteurs, l’agriculture, la construction, l’industrie et le tertiaire marchand et non marchand. Ces données seront disponibles pour le secteur privé et le secteur public. Ces chiffres concernent la France métropolitaine plus la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion. La mesure est donc plus complète que celle du seul emploi marchand qui était précédemment publié. Cependant, l’ensemble de ces nouvelles séries ne démarrent qu’au 4ème trimestre de 2010. C’est un peu court.
Au premier trimestre l’emploi salarié a augmenté de 89 700 et sur un an de 284 100 soit une progression de 1.2% par rapport au premier trimestre 2016.
C’est le 10ème trimestre de hausse de l’emploi salarié. Depuis le début de la reprise au premier trimestre 2013 il y a eu 581 200 nouveaux emplois dont 416 900 dans le secteur privé et 164 300 dans le secteur public.
Trois graphes permettent d’illustrer ces indicateurs.
Le premier compare l’évolution de l’emploi et du PIB depuis la reprise de 2013. L’emploi est décomposé en emploi privé et emploi public.
L’accélération du PIB ne se retrouve en emplois privés qu’à partir du début de l’année 2015. La reprise n’était cependant pas violente et pouvait s’accommoder d’une hausse de l’activité salarié sans embauche. Depuis le rattrapage s’opère. En revanche, la hausse de l’emploi public avait limité la dégradation de l’emploi total au tout début de la reprise avant de changer de tendance lorsque l’emploi privé a repris.
On voit sur le deuxième graphe que les dynamiques entre les secteurs privé et public sont désormais très différenciées. Indéniablement, la hausse de l’emploi résulte du secteur privé principalement. La hausse de l’emploi public est très faible depuis le début de l’année 2015.
La dynamique du privé est principalement celle du secteur tertiaire marchand mais aussi dans une moindre mesure du tertiaire non marchand. L’industrie continue de détruire des emplois. Ce n’est pas surprenant au regard des tendances spécifiques au secteur (résultant de l’innovation) et au regard aussi du profil médiocre de la production industrielle française dans cette reprise. Dans la construction, la situation se stabilise. Cela résulte de l’amélioration nette observée sur l’immobilier notamment dans le secteur privé (accélération des mises en chantier de logements)