Les enquêtes menées par l’INSEE et par Markit auprès des chefs d’entreprise suggèrent une dynamique cyclique toujours très confortable notamment dans le secteur manufacturier.
Six graphiques illustrent ce point et donnent une allure optimiste quant au profil à venir de l’activité globale en France: l’impulsion initiale dans l’industrie est robuste et se propage dans le reste de l’économie. On peut ainsi prolonger, en 2018, les signaux favorables que l’on constate actuellement. L’impulsion est forte et va continuer de se propager provoquant dans le même temps une amélioration significative du marché du travail. C’est cette dynamique qui nous réjouit.
Le premier est graphe est issu de l’enquête Markit. Il présente l’indice synthétique Markit et l’évolution du PIB trimestre après trimestre.
Le signal est celui d’une ré-accélération de l’activité globale à l’automne. Cela mettra 2018 sur de bons rails avec un acquis qui pourrait être plus fort qu’anticipé jusqu’à présent. En d’autres termes, le profil récent pourrait m’inciter à revoir à la hausse les prévisions de 2018 qui sont pour l’instant à 1.7% après 1.8% en 2017.
Cela facilitera la résorption des déséquilibres (budgétaires notamment). Le plan d’investissement public présenté par le gouvernement accentuera ce mouvement haussier. Cela devrait se traduire, in fine, par une hausse de la croissance potentielle en France et donc une capacité plus forte à créer des emplois et à faire face aux défis.
Cette activité est observable sur l’ensemble des secteurs de l’économie. L’enquête de l’INSEE suggère que de l’industrie à la construction les perspective d’activité sont robuste, bien au-delà de la moyenne qui, par construction, est, pour chaque indice, à 100.
Une conséquence de cette amélioration dans tous les secteurs est le regain d’emplois qui est observé. C’est le cas dans la construction et dans l’industrie les chiffres d’emplois sont désormais stables. C’est un véritable changement.
Sur l’emploi, l’enquête Markit donne un signal fort. Pour l’ensemble de l’économie française le profil est à la hausse.
Comme je l’évoquais en introduction, le secteur industriel est robuste. En témoigne déjà la perception par les chefs d’entreprise de leur environnement. Le ciel se dégage nettement. L’industrie française perçoit des perspectives fortes sur l’activité globale. Ce changement dans les anticipations est un signal positif sur l’emploi et l’investissement et donc sur la capacité de l’économie française à rattraper son retard.
L’activité effectivement observée par les chefs d’entreprise est en nette reprise comme le montre le graphe ci-dessous. Le signal montre le renouveau de l’industrie manufacturière. Là il y a une vraie impulsion.
L’autre graphe intéressant sur l’industrie est celui des commandes en provenance de l’étranger. La progression de cet indicateur est remarquable et montre que l’industrie française est réactive en dépit d’une compétitivité qui pourrait s’améliorer. La dynamique de la zone Euro contribue nettement à cette impulsion dont bénéficie l’économie française.