La décision de la Maison Blanche de sortir de l’accord avec l’Iran nous oblige à prévoir un prix du pétrole durablement au-dessus de 75 dollars le baril. Il est ce matin à près de 77 dollars comme le montre le graphe ci-dessous.
L’Iran représente près de 10% de la production de l’OPEP et 3.9% de la production mondiale. C’est aussi plus de 9% des réserves mondiales. Les mesures prises par Donald Trump vont limiter la capacité de l’Iran d’avoir accès aux technologies les plus productives sur le pétrole. Or c’est un secteur où l’innovation va bon train et où la nécessité d’investir est forte. A court terme, je n’imagine pas de stratégie dans laquelle l’Europe, très impliquée en Iran, puisse adopter une stratégie de rapport de force avec les USA. Les entreprises européennes devront s’adapter aux contraintes et aux sanctions américaines.
En outre cette décision crée le risque d’une vraie cacophonie diplomatique au Moyen Orient où les risques de conflits s’accroissent presque instantanément après le choix américain. L’incertitude devient palpable.
Après les sanctions contre la Russie, il y a celles contre l’Iran (et indirectement le Qatar qui est soutenu par l’Iran) et avant peut être celles sur le Venezuela, le prix du pétrole est poussé durablement à la hausse au grand bénéfice des producteurs américains dont l’activité n’a jamais été aussi intense.
Cependant, n’oublions pas qu’un pétrole plus cher peut avoir une incidence sur la croissance y compris aux USA. Le monde n’est pas un jeu à somme nulle comme le croit la Maison Blanche et les faits montreront à Donald Trump qu’il fait fausse route.