La croissance ralentit à l’échelle globale, c’est ce que suggèrent les différentes enquêtes menées auprès des chefs d’entreprise mais aussi l’allure moins rapide du commerce mondial. C’est à ce moment là que les banquiers centraux ont décidé de changer le profil de la politique monétaire passant d’un biais accommodant à un biais plus restrictif.
La croissance de 2017 à l’échelle mondiale était la résultante d’une politique monétaire globalement accommodante. Cela avait permis de renforcer la demande domestique au sein de chaque pays et de redynamiser le commerce mondial.
Avec le biais plus restrictif sur la politique monétaire, le risque est de peser encore davantage sur une conjoncture moins dynamique et de donner à la stratégie des banques centrales un caractère procyclique non nécessaire. Le risque est d’infléchir encore davantage la dynamique de l’économie et de peser sur l’emploi.
La justification d’un tel biais ne peut être une accélération de l’inflation puisque celle ci résulte de la hausse du prix de l’énergie et pas du tout de tensions au sein de l’économie. Dans une telle configuration les banquiers centraux doivent être neutres.
L’analyse de ce biais restrictif non nécessaire est développée dans mon blog anglais ici