Dans un interview, Giovanni Tria, le ministre de l’économie italien, a précisé les prévisions de croissance de l’Italie pour 2019 et 2020. Ces chiffres sont attendus à 1.6% et 1.7% respectivement. Rappelons deux choses: de tels chiffres n’ont été atteints en 2006 lorsqu’il y avait une euphorie globale et en 2010 avec la relance coordonnée de l’activité après la crise de 2009. Rien de tel attendu pour les deux prochaines années. La tendance de croissance est de 1.1% loin des chiffres annoncés.
Le doute que l’on peut avoir sur ces chiffres engendre une interrogation sur le chiffre de déficit budgétaire de 2.4% en 2019, 2020 et 2021. La croissance moins forte et les dépenses forcément un peu plus fortes dans cette période de rupture politique suggèrent que ces prévisions de déficit ne sont pas crédibles. La situation italienne est à risque. En d’autres termes, l’objectif de réduction d’un point chaque année du ratio dette publique sur PIB est illusoire
https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-09-30/italy-s-tria-tells-il-sole-he-never-threatened-to-resign