L’indicateur mondial du secteur manufacturier publié par Markit continue d’indiquer un ralentissement de l’activité de ce secteur. L’activité continue de progresser mais à un rythme toujours un peu plus lent. Ce mouvement a été observé tout au long de 2018 depuis le point haut de la fin 2017. Cela suggère que l’allure du commerce mondial va continuer de ralentir puisque l’on échange plutôt des biens manufacturiers (en dehors des matières premières).
En désagrégeant cet indicateur mondial on observe toujours une dynamique hétérogène. Néanmoins à l’exception des USA, les indices sont plutôt proches du seuil de 50 indiquant une croissance manquant de ressort. C’est le cas notamment de la zone Euro et du Japon. Le Royaume Uni corrige son vif repli d’octobre et les pays émergents se stabilisent enfin.
Dans la plupart des enquêtes Markit nous disposons déjà des chiffres du secteur des services qui complètent ceux du secteur manufacturier. (le chiffre global n’est pas encore disponible néanmoins).
On notera deux évolutions remarquables
L’Italie: le point majeure est le décrochage rapide de l’indicateur en octobre et novembre. L’Italie dont l’indicateur avait une allure cohérente avec celle de la zone Euro se replie beaucoup plus rapidement désormais et diverge carrément de l’indice de la zone Euro.
Au regard de la contraction du PIB au troisième trimestre, il est probable que l’économie sera encore en contraction sur les 3 derniers mois de l’année. La récession ainsi mesurée empêchera la réalisation des objectifs de croissance du gouvernement italien. Le déficit public, mécaniquement, va se creuser bien au-delà du chiffre révisé de 2%.
Royaume Uni: L’effondrement de l’activité dans les services tire l’indice composite vers le bas et suggère un véritable coup d’arrêt à la croissance au dernier trimestre 2018. Cela n’arrive pas au meilleur moment pour Theresa May.