Pour les ménages français, le futur s’est assombri depuis 2 mois. L’indice de confiance des ménages a plongé et la perception des ménages quant à leur propre situation ou celle de l’ensemble des français est à un niveau très bas, pas forcément très différente de celle observée lors de la période après le choc Lehman de 2008/2009.
Il y a là une mesure du ressenti de ce qui se passe en France actuellement. La différence est qu’en 2008/2009 le choc était extérieur et d’une certaine manière il suffisait d’attendre pour que les effets s’estompent.
Aujourd’hui le choc est endogène, il a sa source dans la dynamique même de la société française. Quand on observe l’évolution sur un an de l’indice de confiance des ménages on constate que le choc est plus fort qu’à l’hiver 1995 lors du blocage de l’économie française.
La conséquence est que les ménages n’arrivent plus à se projeter dans l’avenir. La perception de leur propre situation est très dégradée conduisant à un comportement plus attentiste entraînant alors une dégradation de la conjoncture et une dynamique s’inscrivant dans un cercle vicieux.
Pour en sortir, le gouvernement doit proposer des mesures en rupture susceptibles de modifier très vite la perspective de chacun afin d’éviter des dérives politiques dramatiques. C’est lui qui en a la responsabilité et ce n’est certainement pas en accentuant la pression fiscale que la solution sera trouvée.