L’économie française reste sous pression au début de l’année 2019. Les chefs d’entreprise ne souhaitent pas s’engager dans la durée en raison de l’incertitude qui pèse sur la conjoncture immédiate. Ainsi depuis le mois de novembre un net décrochage des commandes de biens d’équipement a été constatée. Il devrait se traduire par un net ralentissement voire un repli de l’investissement productif autour de la fin d’année 2018 et lancer 2019 sur une trajectoire basse. Les troubles sociaux qui durent, commencent à peser sur l’emploi comme le montre le ralentissement rapide du flux des embauches à plus d’un mois mesuré par l’Acoss pour le 4ème trimestre 2018.
On ne peut pas spontanément attendre de relais du côté des pays européens. L’indicateur composite calculé par Markit pour la zone Euro est au plus bas depuis juillet 2013. L’impulsion ne viendra pas de là.
La difficultés à réduire l’incertitude sociale vont peser sur le profil de la croissance 2019 qui devra probablement être revu à la baisse. On doit réfléchir désormais sur un taux de croissance voisin de 1% pour l’ensemble de l’année. Le grand débat puis la préparation des élections européennes, où de nouvelles listes apparaissent, vont entretenir ce climat délétère. Cela n’arrangera ni l’emploi ni le pouvoir d’achat. La France tourne en rond.