Le ralentissement de l’économie chinoise est clairement un fait. Comme il a été souvent souligné la croissance de 6,2% sur un an au deuxième trimestre est le chiffre le plus faible depuis 27 ans.
Deux phénomènes à l’œuvre pour expliquer cela.
D’abord le mouvement tendanciel de l’économie chinoise qui passe de l’industrie aux services. Ce basculement est traditionnel lorsqu’une économie croît dans la durée. La hausse des revenus associée à la croissance de l’industrie (forte productivité) provoque une demande de services de santé, d’éducation, de services liés à une économie plus complète et une demande de loisir plus importante. Cette bascule vers les services se traduit par des gains de productivité plus faible et une croissance plus réduite. Ceci est assez ordinaire.
Associé à cela des difficultés liées à l’ajustement d’une économie de très grande taille au sein de laquelle il existe des surcapacites considérables et un endettement très important des entreprises. La politique économique s’évertue à limiter les risques associés à cela.
Il faut éviter les ruptures.
L’autre phénomène est effectivement l’impact des mesures prises par les US qui se traduisent par un fort ralentissement des exportations ce qui pénalise l’économie à court terme.
Le risque est que les mesures Trump perturbent l’ajustement Interne de l’économie chinoise et grippe les mécanismes la dynamique endogène de celle ci. C’est le risque d’autant que le développement dans la durée s’est traduit par un compte courant nettement moins excédentaire et donc des marges de manœuvres plus limitées