Le Brexit n’a pas encore eu lieu mais il a déjà un coût macroéconomique. La croissance britannique a franchement ralenti depuis le référendum de juin 2016. Le graphe illustre ce changement de dynamique. Le PIB est 3.4% au dessous du niveau qui aurait pu être le sien si la croissance de l’activité avait suivi la tendance constatée entre le début de la reprise au Royaume-Uni et le référendum. Dans le même temps, l’économie française, avec le même calcul, est 2.1% au dessus de sa tendance. La zone euro est 0.7% au dessus et l’Allemagne, pour des raisons qui ne sont pas directement liées au Brexit, est. -0.8% au dessous de sa tendance.
L’urgence pour les britanniques est de trouver un accord avant le 31 octobre afin de limiter le risque de rupture que présenterait une sortie de l’UE sans accord. Angela Merkel est prête à chercher un accord dans les trente jours. C’est ce qu’elle a indiqué lors d’une conférence de presse avec Boris Johnson le 21 août. Emmanuel Macron est plutôt sur l’idée qu’il n’y aura pas d’accord. (un rencontre entre Johnson et Macron aura lieu le 22 apres midi)
La question posée est de savoir qui fera l’effort. La commission européenne a rédigé un texte en accord avec Theresa May et ne veut pas en dévier. ce texte a été refusé trois fois par le parlement britannique. Boris Johnson n’en veut pas, refusant notamment l’arrangement sur l’Irlande (le fameux backstop). De ce point de vue, le G7 de Biarritz va être important. Outre les discussions supplementaires entre l’UE et le Royaume-Un, ce G7 va aussi positionner les britanniques vis a vis des USA de Donald Trump. Cela pourrait être un élément majeur dans la négociation puisque l’UE est déjà dans un rapport de force avec les USA.