Points Marquants
La réunion de la BCE (le 24 octobre) sera l’événement le plus important de la semaine. Lors de la dernière réunion, le 12 septembre, la BCE a adopté une politique monétaire très accommodante. Cela a conduit à des discussions importantes, notamment sur la reprise du QE et sur la “forward guidance”, étant donné que ces mesures resteront en place jusqu’à ce que l’inflation des ZE converge vers l’objectif de la BCE (Un peu en dessous mais proche de 2%). Rien de nouveau n’est attendu?
Cette réunion sera la dernière pour Mario Draghi. Il quittera la BCE à la fin du mois et sera remplacé par Christine Lagarde. Draghi a donné à la BCE l’âme et les instruments nécessaires à une banque centrale indépendante et influente.
Dans le document, je reviens sur les apports de Draghi à la BCE mais aussi sur son échec majeur. A son départ, la zone Euro est dans une situation critique malgré la politique monétaire accommodante.
De nombreuses enquêtes auprès des entreprises pour octobre seront publiées au cours de la semaine. Le climat des affaires français (INSEE le 23), l’enquête IFO en Allemagne (25), l’estimation flash de Markit (24) et les commandes dans l’enquête CBR au Royaume-Uni (21).
La perception de l’environnement économique actuelle dans les pays développés est pessimiste et ne s’inversera pas rapidement. Les prévisions récentes du FMI reflète cette perception et l’inscription de cette situation dans la durée.
Un accord sur le Brexit aurait peut-être eu un impact positif, mais le Parlement ne l’a pas autorisé.
BoJo a demandé un nouveau délai jusqu’à la fin du mois de janvier prochain. Cela augmente l’incertitude, car nous ne savons pas ce qui se passera dans les trois prochains mois. Est-ce que nous convergeons vers un nouveau référendum? Bojo forcera-t-il le Brexit avant la fin du mois de janvier prochain? Y aura-t-il des élections générales? Personne ne sait. Beaucoup aimeraient écrire l’avenir, mais le passé récent a montré que l’avenir est peu prévisible.
Les discussions entre la Chine et les États-Unis suscitent également des incertitudes. Les discussions de la semaine dernière ont principalement porté sur l’agriculture, car il est nécessaire que les États-Unis renversent la tendance issue de la guerre commerciale. La Chine achète maintenant du soja au Brésil plutôt qu’aux États-Unis. Cela affaiblit la future campagne présidentielle de Trump.
Le risque associé à l’échec de ces négociations est une source de faiblesse supplémentaire pour l’économie globale puisqu’aucun renversement de tendance ne pourra être attendu rapidement. L’incertitude pour l’avenir reste élevée et constitue une contrainte pour l’activité économique.
Commandes de biens durables aux États-Unis pour le 24 septembre. Ces chiffres n’ont pas été robustes récemment et pourraient se refléter dans une faiblesse de l’investissement des entreprises pour les mois à venir.
Ventes de maisons existantes aux États-Unis pour septembre (22). Cette statistique est importante car elle reflète une sorte d’effet de richesse. Aux États-Unis, les propriétaires de maison sont plus nombreux que les personnes disposant d’un grand portefeuille d’actifs risqués. Les mouvements dans l’immobilier ont donc plus d’impact sur le comportement des consommateurs que le marché boursier ne peut en avoir. La vente de maisons existantes est pour moi la statistique la plus importante montrant cet effet de richesse. Les récentes améliorations ont été favorables aux dépenses des consommateurs.
Le document détaillé en anglais est ici