L’enquête de l’Insee auprès des entreprises du mois de février ne permet pas de voir l’irruption du risque global associé au coronavirus.
Les indices d’activité, quelque soit le secteur, sont tous au-dessus de leur moyenne historique (100 par construction) et l’indicateur d’emploi publié aussi par l’Insee s’améliore. Les chefs d’entreprise du secteur manufacturier sont optimistes pour leur activité et optimistes également sur l’allure de l’environnement global dans lequel ils évoluent.
Cela ne veut pas dire que les entreprises françaises soient hors sol mais simplement qu’au moment où le risque d’une contagion globale du virus se profile, ces entreprises sont plutôt robustes. Elles donnent le sentiment de pouvoir résister à d’éventuels chocs négatifs sur l’activité. C’est un signal positif car les informations récentes sur le virus ne suggèrent pas une amélioration rapide.
Le graphe montre la dynamique de l’économie française.
Chaque secteur a un indice supérieur à sa valeur moyenne historique. Même l’industrie, secteur sur lequel on s’interrogeait en janvier, rebondit significativement (le chiffre de janvier a été rehaussé de 2 points). Les services, la construction et même la distribution vont bien. Sur ce dernier point, les ménages ne semblent pas crisper par les incertitudes globales. Cela pourrait changer si la situation observée en Italie s’observait dans d’autres pays européens. Cela pourrait créer une psychose que l’on ne voit pas pour l’instant.
Du côté des chefs d’entreprise du secteur manufacturier, le moral est au beau fixe. En février, les perspectives individuelles et globales s’améliorent.
Le premier graphe montre que pour leur propre activité les chefs d’entreprise sont confiants. Leurs perspectives sont au-dessus de la moyenne historique (0 sur le graphe). Cela suggère qu’ils sont capable de réagir à un choc négatif.
Sur leur environnement, les chefs d’entreprise ne sont pas particulièrement inquiets. Là aussi, l’indice est au-dessus de sa moyenne historique.