Le risque associé au coronavirus a provoqué
l’état d’urgence décrété par la Maison Blanche,
forçant la Fed à effondrer son taux d’intervention. La politique budgétaire doit prendre le relai pour éviter une récession trop profonde.
La Fed vient d’abaisser son taux de référence de 100 points de base. Le nouveau range d’évolution est donc entre 0% et 0.25%. Dans le même temps, elle renoue avec les achats de T Bonds à hauteur de 500 milliards et de MBS d’agences (titrisation sur l’immobilier) pour 200 Mds. Par ailleurs les accords de swaps avec les autres grandes banques centrales sont à nouveau activés afin de garantir la liquidité des opérations à l’échelle internationale et éviter tout blocage dans les financements internationaux.
La banque centrale américaine prend en compte les ruptures existantes et à venir liées au coronavirus. Elle veut créer les conditions qui permettront un fonctionnement efficace des marchés de financement de l’économie US avec la baisse des taux et l’augmentation déjà observée de la taille des repo. Elle veut aussi permettre que le crédit interne continue de fonctionner; elle remet en route officiellement le mécanisme du Quantitative Easing. Enfin, les accords de swaps doivent permettre de limiter les blocages dans le financement du commerce mondial afin de ne pas retrouver une situation proche de celle de 2008 lorsque les échanges mondiaux s’étaient vivement contractées faute de financement.
La raison principale est le risque porté par l’épidémie. La situation s’est accélérée aux USA avec la mise en place de l’état d’urgence par la Maison Blanche et la hausse rapide du nombre de cas de contamination.
J’attendais 50 points de base avant la réunion de mardi et mercredi, la Fed est allée plus fort en raison de l’état d’alerte décrété par la Maison Blanche. Comme en Europe maintenant c’est à la politique budgétaire d’être active pour limiter le risque et prendre en charge la baisse de l’activité qui se profile aux USA. La probabilité d’échapper à une récession aux USA est réduite désormais.