Le repli du PIB a été de -3.8% au premier trimestre. La France, l’Italie et l’Espagne expliquent 64% de ce recul alors qu’ils ne représentent que 46% du PIB. L’effet de la pandémie a été au-delà de ce que ces pays peuvent supporter.
Le PIB de la zone Euro s’est contracté de -3.8% au premier trimestre. L’acquis de croissance en 2020 à la fin du premier trimestre est -3.6%. Trois pays ont publié des estimations avancées pour le premier trimestre. Il s’agit de la France (-5.8%), de l’Italie (-4.7%) et de l’Espagne (-5,2%). Pour chacun de ces pays et pour la zone Euro, le chiffre du deuxième trimestre sera plus négatif en raison du plus grand nombre de jours de confinement. (Pendant le confinement, l’économie française tourne à 65% de ses capacités)
Ces trois pays expliquent environ les 2/3 de la baisse du PIB de la zone Euro du premier trimestre (Ils expliquent -2.46% sur -3.82%). On ne connait pas encore le chiffre allemand (il sera publié le 15 mai) mais si l’on fait l’hypothèse excessive que les 4 pays expliquent le profil du PIB de la zone Euro alors compte tenu des contributions des 3 pays connus, le recul du PIB allemand serait de -4.8%. Cela parait bien excessif d’abord parce que les autres pays de la zone ont connu aussi un repli de leur activité et aussi parce que l’activité en Allemagne a tourné à environ 80% de ses capacités (contre 65% en France). Si l’on fait le calcul de la perte de PIB pendant la période de confinement, on arrive à -2.2% en Allemagne (le confinement a commence le 22 mars soit sur 7 jours seulement au premier trimestre). La contribution du repli du PIB allemand au recul du PIB de la zone Euro serait alors de -0.63 % soit presque 2 fois moins que la France(-1.2%), un peu moins que l’Italie (-0.7%) et un peu plus que l’Espagne ( -0.55%).
Le chiffre allemand sera plus proche de -2.2% que de -4.8%.