Les ménages français craignent toujours une forte et durable dégradation du marché du travail en phase avec la crise sanitaire qui n’en finit pas.
La rupture constatée en avril ne s’est pas réduite. Le rattrapage observée sur le PIB au troisième trimestre n’a pas rassuré les français sur l’allure que pourrait avoir le marché du travail dans les prochains mois. C’est ce qu’indique le deuxième graphe à droite.
Dans le même temps, les indicateurs sur le niveau de vie futur des français et sur la situation financière future de chacun d’entre eux se dégradent à nouveau. Le repli n’est pas aussi fort qu’en novembre mais globalement, les ménages français considèrent que la crise sanitaire et ses conséquences vont se faire sentir encore un bon moment et qu’il vaut mieux être prudent.
Ils n’ont pas le cœur à dépenser. Ils préfèrent sauvegarder leur propre situation en tentant d’épargner davantage. Les 3 indicateurs sur l’épargne sont à leur plus haut historique ou très proche de celui ci.
C’est au regard de ce comportement que l’intervention de l’Etat sera encore plus nécessaire en 2021. La volonté d’épargner à tout prix est pénalisant pour l’activité car elle réduit la demande adressée aux entreprises. Ce phénomène doit être compensé par les dépenses gouvernementales pour éviter une contraction rapide de l’activité.
Cette configuration du côté des ménages est préoccupante car la croissance et l’emploi dépendent, à terme, du comportement des ménages. Etre trop prudent dans la durée serait donc pénalisant pour tout le monde.
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