La reprise de la croissance française s’est accentuée au 3ème trimestre. Cela se traduira par davantage d’emplois et une croissance plus autonome. En conséquence, les marges pour la politique économique seront plus importantes puisque les chiffres de l’activité sont plus élevés que dans la loi de finance.
Ce rebond valide la politique de maintien du pouvoir d’achat visant à réduire l’inquiétude des ménages et à prolonger le rattrapage tant que la crise sanitaire continue de menacer.
Le PIB français a progressé de 3% au cours des 3 mois d’été 2021. L’acquis de croissance pour 2021 est de 6.6% à la fin du mois de septembre, et l’acquis pour 2022 est déjà de 1.8%. Sur un an, l’activité est en hausse de 3.3%.
L’analyse des contributions présentée dans le deuxième graphe montre le rattrapage très vif de la consommation des ménages. C’est dans les services que ce rattrapage a été le plus rapide. Le secteur de l’hôtellerie-restauration en a largement bénéficié. C’est une validation ex post de la stratégie du pass sanitaire. Les ménages rassurés n’ont pas hésité à aller diner en dehors de chez eux.
Le gouvernement a aussi contribué très largement à la croissance du troisième trimestre. C’est un moyen de provoquer une dynamique d’entrainement.
En revanche, l’investissement a été stable au cours du 3ème trimestre alors que ce poste avait été un support significatif de l’activité depuis un an. Toutes les composantes sont faibles après des chiffres robustes au cours du printemps. (0.6% de contribution alors)
Le commerce extérieure contribue positivement. Les exportations ont bénéficié de la bonne tenue du commerce mondial.
La croissance plus rapide qu’attendue se traduira par une hausse plus forte de l’emploi générant ainsi des revenus plus importants pour les ménages. L’accentuation de la demande va rendre la croissance plus autonome et renforcer la dynamique de l’économie française. La politique de soutien au pouvoir d’achat du gouvernement permet de limiter le risque et l’incertitude des ménages. Dans la poursuite de la politique menée depuis 18 mois maintenant, la stratégie est de mutualiser les chocs tant que l’économie n’a pas repris une allure normale. Les pressions sur les prix des matières premières traduisent les tensions du rattrapage qui indiquent que la crise n’est pas encore achevée. Cela valide la stratégie sur le pouvoir d’achat pour ne pas inquiéter davantage les ménages et pour renforcer l’expansion dans la durée.