La dynamique de l’activité est au beau fixe en France. La croissance du PIB est confirmée à 3% au cours de l’été et les indicateurs cycliques (climat des affaires de l’Insee) sont à un niveau élevé. Pour l’ensemble de l’année, l’activité aura progressé de presque 7% à 6.7/6.8%. L’acquis pour 2022 serait alors de 2.4 à 2.6%. L’année 2022 va bien démarrer.
Dans le comportements des acteurs de l’économie, la situation se normalise, c’est un signal de retour à l’équilibre.
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Le PIB français a progressé de 3% au cours des 3 mois d’été 2021. L’acquis de croissance pour 2021 est de 6.6% à la fin du mois de septembre, et l’acquis pour 2022 est déjà de 1.8%. Sur un an, l’activité est en hausse de 3.3%. Le PIB est revenu à son niveau d’avant crise sanitaire. Le coût de la crise est toujours important. C’est l’écart entre la tendance qui aurait été suivie sans crise sanitaire et le PIB effectivement observé. Cet écart est de -3%.
Cette estimation du PIB donne le détail sur le comportement des ménages et des entreprises.
Le premier point est l’allure du taux de marge des sociétés non financières. Il s’est inscrit à 32.9% au troisième trimestre. Il revient dans sa bande de fluctuation calculé sur la période 1986-2007, période de relative stabilité macroéconomique. La vive progression de l’excédent brut d’exploitation (EBE) avait propulsé ce taux de marge à un niveau jamais observé depuis 1950 au cours des deux premiers trimestres de cette année. Il y a eu une normalisation au cours de l’été alors que la valeur ajoutée a suivi l’allure du PIB.
Les entreprises sont toujours, en moyenne, dans une situation confortable d’autant que le remboursement du PGE a été repoussé à juin prochain. Il n’y a donc pas de risque important pour les entreprises gérées sans déséquilibres a priori.
Du côté des ménages, le taux d’épargne se replie à 17.5% du revenu disponible contre 21.3% au trimestre précédent. C’était attendu en raison de la réduction de l’incertitude sanitaire.
Le point intéressant est la reprise de la productivité. La vive accélération du PIB va bien au-delà de la hausse de l’emploi et réduit l’écart, sur le 4ème graphe, avec le profil du pouvoir d’achat des ménages. Il n’y aura pas de hausse forte du pouvoir d’achat dans les mois à venir car il faut réduire l’écart avec la productivité. La hausse de celle ci écarte le risque d’une hausse de la fiscalité pour y arriver comme cela s’était produit après 2012. C’est un signal robuste limitant le risque de repli de l’activité dans les prochains mois.
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