L’incertitude liée au nouveau variant du Covid pèse sur l’activité économique en décembre.
Tous les indicateurs d’enquêtes du mois se dégradent. C’est notamment le cas des indices liés aux services.
Cette dynamique est dans la lignée de ce qui se passe depuis le début de la crise sanitaire puisque les contraintes sanitaires s’appliquent d’abord aux services.
En France, l’indice du climat des affaires se replie de presque 4 points tout en restant bien au-delà de de la moyenne à 100. Le niveau de 109.6 en décembre traduit toujours une vive hausse de l’activité. En décembre, le niveau de cet indicateur est en-dessous de sa moyenne du trimestre montrant effectivement une inflexion de l’activité. Néanmoins, son niveau moyen au dernier trimestre est supérieur à sa moyenne du 3ème trimestre. L’hypothèse d’un taux de croissance positif au T4 ne peut pas être remis en cause au regard de cet indicateur même si le profil n’est plus à l’accélération comme le montre le deuxième graphe.
L’inflexion de l’activité se constate lorsque l’on compare les indicateurs composites (calculés sur la production des secteurs manufacturier et de services).
Le mouvement est particulièrement fort en Allemagne. L’indice composite est à 50. Il traduit l’impact de la moindre progression de l’indice manufacturier. Cela reflète l’impulsion plus réduite en provenance de la Chine depuis l’été (ceci est aussi bien observé via l’IFO (que l’on aura demain)).
Dans les services, en raison des très forts taux d’incidence depuis novembre, l’activité ralentit fortement.
L’indice synthétique des services qui est une moyenne pondérée de différentes mesures de l’activité des services est tombée à 50 en décembre.
L’indice synthétique du secteur manufacturier recule nettement en T4 à 57.7 contre 62.3 au cours de l’été et pour l’indice des services, le repli est encore plus fort à 51.5 au dernier trimestre contre 57.6 durant l’été. La progression du PIB allemand au T4 va être très réduite.
Alors que les indicateurs français sont plutôt stables dans l’enquête Markit, les indices européens sont tirés à la baisse par l’Allemagne.
Le mystère britannique demeure. L’optimisme des chefs d’entreprise continue de me surprendre !!!