Actuellement 25 pays consomment chaque année plus de 80% de leurs ressources en eau et 4 milliards de personnes connaissent un stress hydrique au moins un mois dans l’année.
C’est une source de fragilité dans le quotidien pour la santé de tous, la production de nourriture, l’élevage ou encore la production d’électricité.
La demande d’eau a doublé depuis 1960, conséquence de la croissance de la population, de la production de nourriture et du développement de l’industrie. Pourtant les investissements dans les infrastructures hydriques n’ont pas suivi, provoquant les situations intenables que nous connaissons, notamment en dehors des pays développés.
ET DEMAIN ?
Avec l’augmentation de la population et le développement économique, la demande d’eau va continuer d’augmenter, probablement de 20 à 25 % à l’horizon 2050.
Le stress hydrique touchera l’ensemble de la population en Afrique du Nord et au Moyen Orient. Outre le risque sur la production cela engendre un risque politique fort de déstabilisation. La population aura faim et soif.
Pour 2050, ce stress va s’accroître en Afrique sub-saharienne de façon spectaculaire. Cette partie du continent africain n’était pas trop affectée par ce problème jusqu’à présent.
Si les pays développés ont réussi à faire face en stabilisant la demande et en limitant le stress hydrique c’est parce qu’ils ont investis dans les infrastructures.
Il faut investir massivement dans les pays subissant ce stress hydrique. Dans ceux qui sont pénalisés maintenant mais aussi dans ceux pour lesquels la demande et le risque augmentent rapidement. Sinon c’est la production agricole qui sera affectée et ce sera un vrai problème puisque passer à 10 milliards de personnes en 2050, c’est faire face à une demande de +56% de calories par rapport à 2010.
La stratégie sur l’eau ne peut être qu’une stratégie internationale. On parle souvent de la coopération sur le climat, il faut aussi en parler sur l’eau et tous les acteurs de l’industrie à la finance sont concernés.
Lire l’excellent article du Word Research Institute (WRI)