En France, l’empreinte carbone moyenne est de l’ordre de 8 tonnes (8.2T) par an et par personne.
C’est le résultait d’une étude faite par CITEPA et Association pour la transition Bas Carbone (ABC) réalisée par sondage entre le 21 avril et le 10 mai 2023. C’est une différence avec d’autres études prenant l’empreinte globale de la France et calculant alors l’empreinte par personne.
Selon cette dernière méthode, l’empreinte est généralement plus élevée.
Plusieurs résultats ressortent :
1- La variabilité entre régions est très faible. Dans toutes les régions les émissions par personne sont en moyenne très proches.
2- En revanche, au sein de chaque région la volatilité est forte reflétant les différences microéconomiques non perceptibles dans les moyennes régionales.
3- La distribution des émissions est centrée sur un empreinte de 6 à 9 tonnes (53% des répondants). Il n’y a que 6% des français émettant moins de 5 tonnes de carbone par an et 4% émettant plus de 15 tonnes. Aucun français n’aurait un empreinte inférieure à 3 tonnes
4- La plus grande discrimination est celle par le revenu. Un revenu plus élevé se traduit par des émissions plus importantes mais le mouvement est à rendements décroissants. Les émissions associées à l’euro de revenu supplémentaire décroissent avec le niveau de revenu.
5- Le transport explique 25% de l’empreinte, le logement 18%, l’alimentation 23%, les services administratifs 18% et un poste divers (biens d’équipements et loisirs) 16%. Les transports et le logement ont des poids qui sont croissants avec le revenu (explication du point 4 pour les revenus élevés).
Que conclure ?
Sur ces question d’empreinte carbone, nous avons tous besoin de repères. Ainsi, pour 40% des sondés, leur empreinte est plus forte que ce qu’ils estimaient et 22% plus faible que ce qu’attendue.
Ce type d’étude accroit la connaissance de l’environnement complexe de la convergence vers la neutralité carbone.
Cela donne une mesure de la transformation de notre économie et de nos comportements car pour être raccord avec l’Accord de Paris, il faudrait converger vers 2 tonnes qui permettrait de limiter la hausse de la température du globe de 2°C au-dessus de la moyenne préindustrielle.
Il faut modifier en profondeur nos approvisionnements en énergie, accentuer la décarbonation de notre économie et de nos comportements et habitudes.