A la COP 27, l’année dernière à Charm el-Cheikh, le point d’orgue était la mise en place d’un fond dits de “Pertes et Dommages” pour venir en aide aux pays les plus vulnérables.
Son objectif était de transférer des moyens vers ces pays vulnérables pour qu’ils puissent faire face aux bouleversements climatiques. On parlait alors d’un fonds d’une centaine de milliards de dollars par an.
L’idée est à la fois d’aider les plus fragiles, les petits états insulaires, et les moins avancés. Ces pays sont directement pénalisés par le changement climatique, la montée des eaux pour les états insulaires, alors que leurs contributions à ce changement est quasi nulle.
Ce fonds a aussi été perçu comme un moyen de rééquilibrer la situation entre pays riches, qui ont fortement contribuer aux émissions de CO2, et les pays émergents qui se développent maintenant. Le carbone accumulé est le fait des pays développés. Une aide aux objectifs proches avait déjà été évoquée lors de l’accord de Paris en 2015 mais sans réel succès.
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Un an après, à quelques jours de l’ouverture de la COP28 à Dubaï, ce fonds, Pertes et Dommages, n’existe pas. Les 4 réunions programmées depuis la COP27 ont été des échecs. Une réunion supplémentaire s’est tenue à Abu Dhabi le premier week-end de novembre. Un accord a été signé, il devra être validé par la COP28, mais il est bien loin des ambitions affichées après Charm el-Cheikh.
De cette réunion de la dernière chance, le point d’accord est que le fonds sera logé à la Banque Mondiale pour 4 ans. Ce point avait une source de disputes, les pays émergents considérant que la Banque Mondiale était dans les mains des pays développés et des USA en particulier.
Cependant, les pays bénéficiaires ne sont pas clairement définis. Le Pakistan qui subit des crues tous les ans, les précipitations touchant le pays ont augmenté de 50 à 70% en raison du changement climatique, n’en ferait pas forcément parti.
Pour les pays qui financent, le caractère est non obligatoire et les pays développés souhaitent que les pays pétroliers et la Chine contribuent. Mais rien n’est clairement défini.
La COP28 doit valider ce schéma mais on perçoit déjà que la construction est fragile. Le point préoccupant est que personne ne semble vouloir s’inscrire dans un schéma coopératif pour faire face au réchauffement climatique. La dynamique collective est un peu au point mort.