La révision à la baisse de la croissance, annoncée à 1% pour 2024, par Bruno Le Maire traduit néanmoins un profil infra-annuel plus robuste qu’en 2023. L’environnement international n’est pas porteur et pénalise l’activité. C’est l’explication avancée.
Sans ce chaos extérieur, l’économie française était calée en 2024 sur son taux de croissance potentiel. Il eut été intéressant que Bruno Le Maire explicite les ressorts de la croissance en 2024.
Sera-ce la consommation des ménages bénéficiant de l’inflation réduite, l’investissement des entreprises avec une forte dynamique de relocalisation ou encore l’immobilier qui seront au cœur de la reprise ? La BCE aurait elle un rôle à jouer ?
Clairement l’interview n’était pas fait pour cela. Il visait principalement à montrer un Etat vertueux qui réduit ses dépenses de 10 milliards pour ne pas peser sur les comportements privés via des hausses d’impôts.
C’est cette vertu qui était l’objet de l’interview.
Pourtant, les franchises sociales ont augmenté, hausse d’impôts déguisés, et la moindre croissance pourrait peser sur l’emploi. La vertu de l’Etat avec les 10 milliards ne doit pas cacher les inquiétudes et les interrogations sur le modèle de la croissance.