L’année 2024 s’achève et les réflexions se multiplient pour l’année qui va s’ouvrir.
On peut alors s’interroger sur l’allure du cycle d’un pays ou d’une région ; la France entrera-t-elle en récession comme le suggère Patrick Martin ou les Etats-Unis subiront ils la nouvelle politique économique du président élu ou sera ce un nouveau départ pour la puissance américaine.
On peut aussi, comme le fait Baroness Dambisa Moyo, se plonger davantage sur les facteurs de risques, ceux qui enrayent la dynamique globale sans être spécifique à un pays.
8 facteurs de risques sont relevés
Le premier est l’ordre mondial bouleversé.
La hiérarchie de l’économie mondiale change et la logique de l’intégration internationale n’est plus aussi vertueuse. Les grands pays sont en concurrence plus brutale et d’autres pays entrent dans le jeu, pouvant basculer parfois vers les pays occidentaux, parfois vers la Chine ou parfois vers le Sud Global. Le bel ordonnancement qui prévalait n’est plus, place désormais au rapport de force.
Le second facteur est le biais populiste et l’importance renouvelée des politiques domestiques
Le monde se verticalise et les pays se polarisent, pas simplement entre eux mais aussi dans leur propre système politique. L’intérêt partisan peut alors passer derrière l’intérêt général pour un résultat moins efficace.
Le troisième facteur de risque est l’IA et le choc technologique
Le potentiel de gains de productivité est énorme et c’est un atout pour investir davantage. Cependant, l’automatisation aura un impact sur l’emploi au moins a court terme. L’autre point négatif est la consommation énergétique de ces développements.
Le quatrième point est la démographie dont le profil pourrait entraver la croissance.
Le vieillissement de la population est plus rapide qu’anticipé. Cela oblige, dès maintenant, à repenser le partage des revenus entre actifs et retraités. Cette question n’est pas claire partout, notamment en France.
Les inégalités croissantes sont le 5eme type de risque. Au delà, des inégalités de revenu et de patrimoines, celles sur l’accès à l’éducation ou aux ressources sont autant de facteurs de disparités pouvant peser sur la dynamique de l’activité.
La transition énergétique doit franchement accélérée car on sait maintenant presque sûrement que la température dépassera le seuil de 1.5C. Il faut faire des efforts maintenant était les investissements sont lourds.
C’est une litote que de dire que la situation budgétaire est hétérogène. Restrictive en Europe mais toujours très expansionniste aux Etats-Unis et en Chine. Cette divergence est elle tenable et souhaitable?
La déglobalisation
Le dernier risque est de voir les économies se parler moins, sortir des règles qui façonnaient le développement économique depuis 80 ans et finalement échanger moins.
Source Project Syndicate Baroness Dambisa Moyo Lien https://bit.ly/49trbeY