Le « trade deal » entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni a été annoncé comme l’événement.
Les produits britanniques entrant aux Etats-Unis seront taxés à 10% comme annoncé depuis le Libération Day du 2 avril. Avant l’arrivée de Trump, le taux était de 1%.
Le secteur automobile sera taxé à 10% sur les 100 000 premières automobiles entrant aux USA et non plus à 27.5% comme c’est le cas actuellement. 100 000 c’est le nombre de véhicules exportés avant vers les US, quasiment sans taxes. Les prix seront plus élevés ce qui réduira les nombre de véhicules exportés. L’acier et l’aluminium ne seront plus taxés contre 25%.
L’automobile britannique va donc payer un supplément de taxes alors que pour l’acier et l’aluminium c’est un changement radical puisque le tarif de 25% avait déjà cours auparavant.
La contrepartie est l’accès du marché britannique à l’éthanol et au bœuf américain avec un engagement sur ls conditions sanitaires des importations conformes aux critères britanniques. Sans détails particuliers, il est indiqué un meilleur accès aux produits industriels américains sur le sol britannique. Par ailleurs, British Airways s’est engagé à acheter dans la durée 10 mds d’avions Boeing.
Pour les USA l’accord ne porte que sur 3% de ces échanges. Ce n’est pas majeur alors que c’est plus de 10% pour le Royaume-Uni ce qui est significatif.
Plusieurs remarques
Le taux des tarifs douaniers est plus élevé pour les industriels britanniques qu’avant l’arrivée de Trump. Donc c’est un coût pour l’économie d’outre-Manche. Néanmoins, le deal leur donne un avantage comparatif par rapport aux concurrents qui n’ont pas encore d’accord notamment les européens.
L’accès aux marché américain sera plus difficile pour les britanniques alors que les Américains auront un accès plus facile au marché britannique par rapport à la situation antérieure.
Globalement le deal est avantageux pour les Etats-Unis. L’accord rend la situation meilleure pour le Royaume-Uni que celle prévalant depuis le 9 avril mais fortement dégradée par rapport à ce qu’il y avait avant l’arrivée de Trump.
L’impact sur l’économie du Royaume-Uni sera très limité, notamment sur la trajectoire du PIB mais sur le plan microéconomique ce sera plus compliqué.
On ne connaît pas plus de détails sur l’accord, et s’il y en a davantage, car l’accord a été vite signé . Ce n’est pas un traité commercial qui rentre avec précision dans tous les secteurs. Un traité prend plusieurs années pour être signé.
Les services ne semblent pas dans l’accord alors que les Britanniques ont une balance très excédentaire.
L’accord apparaît avant tout comme in coup politique. Pour Donald Trump, il en a enfin un. Pour Keir Starmer, c’est un moyen de reprendre la main et de raviver la relation spéciale avec les États-Unis. Les britanniques dé tournent vers les USA alors qu’ils semblaient vouloir dé rapprocher à tout prix de l’Europe.
Perfide Albion