Thomas Sargent, prix Nobel d’économie en 2011, trouvait que les speechs des diplômés d’économie étaient trop longs et trop bavards. Il a préféré un certain nombre de réflexions sur l’économie.
J’ai retrouvé le document et même si Sargent est critiquable sur certains aspects théoriques qu’il a développé, il a toujours eu des réflexions pertinentes. Je vous livre ces propos tels quels.
- Beaucoup de choses désirables ne sont pas réalisables.
- Les individus et les communautés sont confrontés à des arbitrages.
- Les autres en savent plus que vous sur leurs capacités, leurs efforts et leurs préférences.
- Tout le monde réagit aux incitations, y compris les personnes que vous voulez aider. C’est pourquoi les filets de sécurité sociale ne fonctionnent pas toujours comme prévu.
- Il existe des compromis entre l’égalité et l’efficacité.
- Dans un équilibre – qu’il s’agisse d’un jeu ou d’une économie –, les gens sont satisfaits de leurs choix. C’est pourquoi il est difficile pour des personnes bien intentionnées de changer les choses, en bien ou en mal.
- À l’avenir, vous aussi réagirez aux incitations. C’est pourquoi certaines promesses que vous aimeriez faire ne seront pas crédibles. Personne ne les croira, car tout le monde sait que plus tard, il ne sera plus dans votre intérêt de les tenir. La leçon ici est : avant de faire une promesse, réfléchissez à ce que vous voudrez faire si vos circonstances changent. C’est ainsi que l’on bâtit une réputation.
- Les gouvernements et les électeurs réagissent eux aussi aux incitations. C’est pourquoi les gouvernements font parfois défaut sur leurs emprunts ou ne tiennent pas leurs promesses.
- Il est possible pour une génération de transférer des coûts aux générations suivantes. C’est ce que font la dette publique nationale et le système de sécurité sociale des États-Unis.
- Lorsque le gouvernement dépense, ce sont ses citoyens qui paient — soit aujourd’hui, soit demain —, que ce soit par des impôts explicites ou par des impôts implicites comme l’inflation.
- La plupart des gens souhaitent que d’autres paient pour les biens publics et les transferts gouvernementaux (surtout lorsqu’ils sont les bénéficiaires de ces transferts).
- Parce que les prix de marché agrègent l’information des acteurs économiques, il est difficile de prévoir les cours des actions, les taux d’intérêt ou les taux de change.
Et vous, quels seraient les points clé de vos réflexions sur la macroéconomie ?