L’indice du climat des affaires s’est inscrit à 101 au mois d’août. C’est marginalement au dessus de sa moyenne de long terme (100 par construction). Depuis octobre 2015 cet indicateur issu des entreprises est stable. Sa moyenne est à 101.1.
Il y a là la même problématique que celle évoquée sur la zone Euro il y a deux jours (voir ici). L’économie française ne semble pas capable d’accélérer au delà des rythmes actuels constatés sur le PIB. Cela n’est pas suffisant pour créer une dynamique auto-entretenue. On observe ce phénomène sur le graphe suivant.
Cette absence d’accélération donne un signal négatif sur la conjoncture à court terme comme le montre le graphe suivant qui compare l’indicateur de l’INSEE en variation sur 3 mois et l’indicateur synthétique Markit. Ni l’un ni l’autre des indicateurs suggère une accélération de l’activité. Le cycle des affaires de l’INSEE aurait même tendance à indiquer un essoufflement à court terme.
Ce n’est pas incompatible avec un rebond de la croissance au 3ème trimestre après le 0% du T2. Mais le rebond ne sera pas a priori de grande ampleur.
Dans le détail de l’indice on notera le reflux de l’indice d’activité dans l’industrie et le commerce de détail alors que l’indicateur sur les services est stable et celui sur le bâtiment est quasi-stable à un bas niveau. Dans les services on notera le net repli de l’indice de l’Hébergement Restauration qui retrouve son niveau de juin après un fort mois de juillet. Il n’y a pas de secteur leader capable de pousser l’ensemble de l’activité à la hausse.
On observe sur le graphique suivant le ralentissement marqué dans l’industrie. Les commandes décélèrent et les chefs d’entreprise sont moroses sur leurs perspectives personnelles (au plus bas depuis un an). Ils ne perçoivent toujours pas d’accélération de l’activité globale. Le climat est plus pessimiste dans l’industrie. Il n’y a pas de rupture mais une absence d’impulsion qui implique une légère dégradation de l’activité et des perspectives.